Le risque de changement climatique
Le risque de changement climatique désigne les conséquences financières, environnementales, sociales et économiques qui découlent des effets du réchauffement climatique sur les organisations. En effet, les phénomènes météorologiques extrêmes peuvent avoir des conséquences très graves si aucune politique proactive n’est mise en place dès à présent. C’est ce qui ressort notamment du dernier rapport du cabinet PwC sur les risques climatiques.
Le risque de changement climatique : Définition & caractéristiques
Pour mieux appréhender les enjeux liés au réchauffement planétaire, il est crucial de définir clairement ce que l’on entend par risque de changement climatique.
Définition de la nature du risque climatique
En fait, le risque climatique présente un défi à l’humanité qui doit maintenant y faire face ensemble.
Explication à l’origine du risque climatique
Le risque de changement climatique découle des modifications à long terme des conditions météorologiques. Les experts expliquent l’émergence de ce risque par des activités humaines émettant des gaz à effet de serre. En effet, ces émissions sont issues notamment de la combustion des énergies fossiles et de la déforestation. Elles ont alors pour conséquence d’augmenter la concentration de ces gaz dans l’atmosphère.
Dès lors, cela provoque un réchauffement global. C’est ce qui explique la présence de perturbations modifiant les régimes de précipitations, les températures moyennes et la fréquence des événements météorologiques extrêmes.
Impacts environnementaux
Par conséquent, le changement climatique entraîne de nombreux effets sur l’environnement. On peut notamment citer la hausse des températures ou du niveau des mers ou encore la fonte des glaciers.
Qui plus est, ce changement s’accompagne souvent d’intenses phénomènes météorologiques comme des canicules ou des inondations.
Aussi, ce phénomène a d’importantes répercussions sur les écosystèmes et la biodiversité. C’est ce qui explique notamment le déclin de nombreuses espèces végétales et animales.
Caractéristiques du risque de changement climatique
Aussi, dans un monde de plus en plus confronté aux effets du réchauffement climatique, il est essentiel de comprendre les caractéristiques du risque associé à ce phénomène global ainsi que ses principales implications.
Traits saillants et impacts à long terme du risque climatique
En fait, le risque de changement climatique se caractérise par ses impacts globaux et multidimensionnels. Il affecte ainsi les écosystèmes et l’économie à l’échelle mondiale. De surcroît, ce risque présente une forte inégalité puisque les régions les plus exposées ne sont pas celles qui sont les plus responsables du réchauffement climatique.
Or, ces conséquences s’inscrivent dans le long terme, avec souvent des effets irréversibles. On peut citer par exemple le risque d’extinction des ours polaires. A cela s’ajoute leur intensité, ce qui rend les effets du risque climatique de plus en plus complexe et difficile à gérer.
Réponses stratégiques et défis de la gestion du risque climatique
En conséquence, face à cette menace globale, la communauté internationale doit adopter une approche double d’adaptation et d’atténuation. D’une part, l’adaptation vise à limiter les impacts négatifs sur les sociétés et les écosystèmes. De l’autre, l’atténuation cherche à réduire les émissions de gaz à effet de serre pour limiter l’ampleur du réchauffement futur.
Malheureusement, le risque climatique est fort complexe. Il peut alors s’avérer difficile d’évaluer l’ampleur exact de certains impacts futurs en raison d’importantes incertitudes. Aussi, le risque de changement climatique constitue un défi en soi, d’où la nécessité d’une réponse coordonnée à l’échelle mondiale.
Principaux effets du risque de changement climatique sur les organisations
Le changement climatique représente un risque croissant pour les entreprises, avec des impacts financiers, environnementaux, et sociétaux. Aussi, il est essentiel d’appréhender ces risques afin de renforcer la résilience des organisations. En fait, le risque de changement climatique a un double effet tant au niveau financier que stratégique.
Incidence du risque climatique sur les états financiers
Pour un auditeur, identifier ces risques et comprendre leur complexité, leur incertitude et leur caractère systémique est un enjeu clé. Effectivement, il s’agit de s’assurer que les entreprises disposent des bonnes stratégies pour mitiger ces impacts. En parallèle, celles-ci doivent respecter les normes comptables et réglementaires en vigueur.
Identification des risques financiers liés au risque climatique
Du point de vue d’un professionnel du chiffre, la première étape cruciale dans la gestion du risque climatique est l’identification des risques financiers associés. Cela implique d’examiner la manière dont les risques physiques, tels que les catastrophes naturelles, ou les risques de transition, comme les changements réglementaires, peuvent affecter les actifs, passifs et la rentabilité des entreprises.
Par exemple, les actifs matériels peuvent être dévalués en raison des événements climatiques extrêmes. Ceux-ci peuvent aussi induire des obligations futures. On pense notamment aux dépenses liées à la mise en conformité avec des lois environnementales plus strictes. Or ces dépenses doivent être correctement reflétées dans les bilans comptables.
De ce fait, il s’ensuit un impact sur la rentabilité des organisations compte tenu des coûts supplémentaires. En effet, il peut être question de nouvelles taxes ou encore de modernisation d’installations conformes aux nouvelles réglementations. De surcroît, en cas de non-conformité aux normes environnementales, les organisations s’exposent à une image ternie. Ceci impacte alors négativement le cours des affaires.
Impact du risque climatique sur les flux de trésorerie des organisations
Qui plus est, le risque climatique a un impact sur les flux de trésorerie et la continuité d’exploitation de l’entreprise. En effet, d’une part, les évènements climatiques extrêmes peuvent conduire à une dégradation des infrastructures et autres actifs sans compter une baisse de productivité des travailleurs. De l’autre, les organisations peuvent subir des retards de production et de livraison impactant le chiffre d’affaires. A cela s’ajoute la hausse du prix des matières premières en cas d’intempéries.
Dans tous les cas, les organisations peuvent subir une chute de leurs revenus et/ou une hausse de coûts affectant leurs flux de trésorerie.
Il convient alors aux professionnels du chiffre d’en faire l’évaluation. C’est la raison pour laquelle la résilience des entreprises face aux événements climatiques extrêmes s’analyse au travers de stress tests climatiques. Ici, l’objectif est de s’assurer que les plans d’urgence sont réalistes et bien documentés.
Enfin, l’auditeur doit vérifier que les provisions pour risques environnementaux et les obligations futures liées à ces risques sont bien anticipées et enregistrées.
Vers une gestion intégrée des risques et des opportunités
A ce titre, eu égard à la montée du risque de changement climatique, les organisations recherchent une certaine pérennité. Aussi, ce risque met en lumière l’importance d’une gestion structurée et intégrée des enjeux ESG et un renforcement de la gouvernance.
Engagement ESG
Ainsi donc, en parallèle, l’auditeur ou le contrôleur de gestion doit évaluer les stratégies environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) pour répondre à ces défis climatiques. Cela inclut l’examen des engagements pris en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et des mesures spécifiques pour atténuer l’impact environnemental.
De plus, de nombreuses organisations incluent des éléments de reporting non financier liés au climat dans les états financiers. Aussi, cela nécessite une évaluation rigoureuse des informations fournies.
Par ailleurs, elles doivent être en mesure de s’adapter aux exigences réglementaires croissantes concernant la divulgation des risques climatiques. Or, ces informations doivent être transparentes et conformes aux normes comptables internationales, comme les normes IFRS.
En conséquence, cet engagement ESG exige une intégration de plus en plus précise des impacts climatiques dans les bilans et les comptes de résultat également.
Renforcement de la gouvernance
Enfin, la gouvernance et les mécanismes de contrôle interne sont des éléments clés pour s’assurer que l’entreprise gère efficacement le risque climatique. Les rôles et responsabilités doivent être clairement définis au sein des organisations pour suivre les initiatives climatiques.
Dès lors, l’organisation se doit de mettre en place des systèmes de contrôle suffisamment robustes. L’auditeur devra alors vérifier que ces systèmes permettent une évaluation proactive des risques climatiques sur les opérations quotidiennes de l’entreprise. Concrètement, cela va se traduire par une identification des domaines potentiellement vulnérables. Dans ce contexte, la formation des financiers et des responsables d’entreprise sont également essentielles.
Le risque de changement climatique : Impacts sur les professionnels du chiffre
En effet, l’évolution des métiers du chiffre est marquée par une transformation significative du cœur de leurs missions. En fait, cela s’explique principalement par :
- La montée du risque de changement climatique
- Et à l’intégration croissante des enjeux environnementaux dans les processus comptables, financiers et de gestion.
Nécessité d’acquérir des nouvelles compétences
Ainsi, dans leurs missions traditionnelles, les professionnels du chiffre se concentraient uniquement que sur des hard skills. Il s’agissait notamment de la maîtrise des normes comptables ou encore de la gestion des risques financiers. Désormais, avec l’urgence climatique, ils devront acquérir de nouvelles compétences en matière de risques climatiques et environnementaux.
Concrètement, les professionnels du chiffre vont devoir adapter leurs pratiques. Cela implique :
- Une connaissance approfondie des enjeux environnementaux (Exemple : les enjeux relatifs à la réduction des émissions de carbone)
- Une analyse des performances financières en lien avec des critères ESG
- Une mise en conformité avec des nouvelles réglementations (Exemple : la directive CSRD).
En conséquence, la gestion du risque de changement climatique sous-entend une approche holistique. En effet, celle-ci comprend non seulement une gestion comptable mais aussi un rôle stratégique au sein des organisations.
Nouvelles compétences liées au risque de changement climatique
Aussi, les professionnels du chiffre devront développer des compétences spécifiques. En particulier, émerge l’importance de savoir utiliser des outils de stress tests climatiques. Plus généralement, ils devront être en mesure de modéliser des scénarios climatiques. L’objectif ici est de prévoir les impacts sur les performances des organisations à terme.
A cela s’ajoute leur capacité à examiner des rapports non financiers, y compris les rapports de durabilité. Dès lors, la mobilisation de soft skills comme la capacité d’analyse sera cruciale pour jauger de la pertinence de ces rapports. C’est la raison pour laquelle il y a une adaptation des méthodes d’audit pour intégrer des éléments ESG.
Implication des professionnels du chiffre dans la stratégie des organisations
De plus, les missions des auditeurs et contrôleurs de gestion vont inclure des rôles de conseil stratégique. Ils seront ainsi impliqués dans des tâches de plus en plus stratégiques et proactives. Effectivement, l’audit des risques de changement climatique repose sur une approche prospective. A cela apparaît un rôle de conseil sur la stratégie climatique à mener.
Autrement dit, ces professionnels devront piloter les transitions écologiques des organisations en vue de pratiques plus durables. In fine, ce rôle proactif a pour but d’intégrer les enjeux climatiques dans leurs décisions d’affaires.
Emergence de nouveaux leviers de la gestion du risque climatique
En parallèle, pour faire face au risque de changement climatique, les principaux leviers mis en place concernent :
- D’une part, le renforcement de la conformité réglementaire
- Et de l’autre, l’adoption grandissante de nouvelles technologies
Renforcement des obligations réglementaires
En effet, le cadre réglementaire a évolué au cours des dernières années. Il inclut désormais des exigences en matière de reporting climatique. Concrètement, cela s’est traduit par la création de nouvelles normes comptables (par les normes IFRS S1 et IFRS S2).
Aussi, les auditeurs devront s’assurer que les états financiers reflètent bien les risques et les passifs environnementaux. Cela implique que toutes les informations sont accessibles et vérifiables. C’est d’ailleurs une demande accrue des régulateurs et des parties prenantes.
Qui plus est, les auditeurs doivent surveiller la conformité réglementaire. Effectivement, la divulgation des risques climatiques répond à des critères de plus en plus stricts. Ici, donc, ils devront s’assurer que les organisations respectent bien les obligations conformément aux lois en vigueur.
Maîtrise des nouvelles technologies
Enfin, l’adoption de nouvelles technologies joue un rôle clé dans cette transformation. Ainsi, les avancées en matière d’intelligence artificielle, de big data et d’automatisation conduisent les professionnels du chiffre d’analyser des données massives liées aux impacts climatiques. Cela facilite ainsi la prise de décision sur des données précises et actualisées.
A ceci s’ajoute l’automatisation des processus de reporting non financier pour un meilleur suivi des performances climatiques en temps réel. In fine, ces outils technologiques permettent également une meilleure intégration des analyses de risque dans les audits traditionnels.
Conclusion
Pour conclure, comprendre les enjeux du changement climatique est indispensable pour anticiper les risques.
Les organisations peuvent alors mettre en place des mesures adaptées pour garantir leur pérennité dans un environnement de plus en plus incertain. Aussi, le risque de changement climatique s’analyse dans une optique globale et systématique dans le processus d’audit et de contrôle de gestion. L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit de s’adapter aux défis environnementaux à venir tout en préservant leur compétitivité conformément aux normes en vigueur.
C’est pourquoi l’évolution des métiers du chiffre est indéniablement influencée par l’urgence climatique et les impératifs de durabilité. Dans ce contexte, l’évolution tend vers des audits holistiques et complexifiés. Ils deviennent ainsi multidimensionnels. Effectivement, ces documents devront intégrer à la fois des analyses financières et environnementales provenant de différents domaines d’expertise.
In fine, face aux enjeux climatiques, les professionnels du chiffre ne seront plus seulement des experts en comptabilité et en finance. Ils deviendront aussi des analystes de données et des conseillers stratégiques.