LeadershipMANAGEMENT

La curiosité, soft skill sous-estimé, dans tous ses états

La curiosité, c’est un enrichissement intellectuel au quotidien. Par exemple, on peut apprendre WordPress au fil des temps, apprécier la lecture davantage, découvrir de nouveaux pays. C’est une joie intérieure qui se transmet aux autres. Elle peut aussi amener au partage de ses connaissances. Plus que jamais dans un environnement incertain, la curiosité est un must sinon on est out. Sur le plan professionnel, c’est une reconversion perpétuelle, une remise en cause permanente de ce qui nous paraissait acquis. A titre d’exemple, prenons l’exemple de l’avènement de ChatGPT, qui d’ailleurs s’intègre dans nos logiciels favoris comme Excel. Aussi, la curiosité est essentielle à notre survie économique. C’est dans ce contexte que ce soft skill bien souvent inestimé prend toute son importance. Mais de quoi parle t-on ?

Selon le Petit Robert, la curiosité est une tendance qui porte à apprendre, à connaître des choses nouvelles ou cachées

La curiosité dans le monde de l’entreprise

Or, dans une organisation, la curiosité est souvent un catalyseur de l’innovation et de la créativité.  Dans cet état d’esprit, l’organisation peut alors chercher à formuler de nouvelles solutions, parfois originales, à des problèmes existants. Ainsi, lorsqu’une entreprise cultive la curiosité, elle peut alors repousser les limites de ce qui est connu.

L’exemple le plus flagrant est Elon Musk, le multirécidiviste entrepreneur.  En effet, il s’interroge sur des domaines les plus variés allant des véhicules électriques à l’insertion d’implants humains dans le cerveau.

Ainsi, la curiosité nourrit l’innovation en encourageant une approche exploratoire et ouverte à de nouvelles idées. Dans les meilleurs des cas, cela conduit à des avancées significatives. La curiosité constitue alors un levier important pour le développement de l’organisation. C’est pourquoi ce soft skill est désormais l’affaire des managers.

Il y a diverses sortes de curiosité : l’une d’intérêt, qui nous porte à désirer d’apprendre ce qui nous peut être utile, et l’autre d’orgueil, qui vient du désir de savoir ce que les autres ignorent.
Maximes de La Rochefoucauld : Réflexions morales – La Rochefoucauld

La curiosité est précieuse pour un manager puisqu’elle a trait au coeur du management des organisations.

Favoriser l’innovation 

En effet, être curieux permet d’explorer de nouvelles idées et de remettre en question le statu quo. Dans une certaine mesure, en se tenant informé des tendances émergentes, le manager peut anticiper les changements dans l’industrie. Il peut également adapter stratégiquement les opérations de l’entreprise en conséquence. Cela le conduit alors à encourager la créativité de sorte que peuvent apparaître des idées originales. Mieux encore serait l’émergence des innovations significatives pour l’entreprise. Toute la culture de l’entreprise peut alors en être impactée favorablement. Le droit à l’erreur dans l’organisation permet ainsi de favoriser la prise d’innovation dans les équipes de travail.

A titre d’illustration : Merck
Merck, groupe pharmaceutique américain a crée un outil innovant : « Merck Workplace Curiosity Inventory (MWCI) ». Celui-ci met en évidence le lien entre curiosité et innovation. Autrement dit, il corrobore bien l’intelligence collective au service de l’entreprise.

La curiosité, alliée du développement des compétences 

Ainsi, la curiosité pousse les managers à rechercher de nouvelles connaissances et compétences. De ce fait, cela peut conduire à enrichir leur propre développement professionnel ainsi que celui de leur équipe. A ce titre, un manager curieux encourage un environnement valorisant l’apprentissage continu. Cela favorise alors la croissance individuelle et collective des membres de l’équipe.

Corollaire : Cela peut être alors un moyen d’attirer et de retenir des talents, au profit des employés et de l’entreprise. Pourquoi alors ne pas envisager dès la phase de recrutement d’offrir aux postulants la possibilité de travailler sur un sujet ? Idéalement, il s’agirait d’un point qui leur tiendrait à coeur, qu’ils auraient souhaité dans leur for intérieur.  Ils pourraient alors le tester, l’approfondir dans leur travail. Aussi, cela permettrait de penser « out of the box » alimentant de nouvelles pistes d’amélioration pour la société. Côté candidat, il s’agit aussi d’une réelle source de motivation. Le manager montre alors aux membres de l’équipe qu’il est à la fois ouvert à leurs idées et à leur expertise. C’est un point très positif pour l’environnement du travail.

Par exemple, 3M est reconnu pour encourager l’innovation parmi ses employés à travers son programme « Genesis Grants », qui offre des subventions pour soutenir les idées novatrices des employés. 3M valorise également la formation et le développement professionnel de ses employés en offrant des opportunités d’apprentissage continu et de mobilité interne.

Améliorer la prise de décision 

Dans cette optique, la curiosité pousse à explorer différentes perspectives et à poser des questions critiques. Elle peut conduire à des prises de décision plus éclairées et équilibrées : le questionnement de la stratégie et sa reformulation en fonction de nouveaux éléments contextuels (par exemple : apparition d’un nouveau concurrent, d’une nouvelle technologie)

Concrètement, la curiosité permet au manager d’explorer de nouveaux marchés, technologies ou méthodes de travail. Comme pour les mad skills, elle identifie ainsi des opportunités de croissance pour l’entreprise. C’est une soft skill très recherché à l’heure actuelle. En effet, elle peut prendre la forme d’une résolution de problèmes. Dans ce cas, il s’agit de comprendre un problème et d’explorer des solutions novatrices en vue de surmonter les défis rencontrés par l’organisation.

Par exemple, l’entreprise suisse Logitech, connu pour ses périphériques (claviers, souris, webcam …) n’a cessé d’innover depuis sa création, il y a plus de 4 décennies. Cette société a su chercher de nouveaux marchés, à l’instar du segment gaming tout en ayant un rayonnement international.

Conclusion

En résumé, la curiosité sincère est une qualité essentielle pour un manager, lui permettant d’apprendre et de développer au mieux son équipe. Le manager est alors enclin à ouvrir son esprit à de nouvelles idées et à explorer de nouveaux horizons. Cette attitude qui alimente à la fois la culture de l’organisation, la créativité et l’innovation est un vecteur non négligeable de la transformation des entreprises. Autrement dit, avoir un regard neuf tout simplement.

Françoise R.

Passionnée de finance d'entreprise et de management, je partage avec vous des nouvelles et des contenus thématiques autour du management financier. Si vous avez envie de partager votre avis après avoir lu ce post, n'hésitez pas à laisser un commentaire.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *