Comment Prendre Des Decisions ?
Comment de fois n’est-on pas tenté de laisser au lendemain une décision importante à prendre compte tenu du stress que cela occasionne ? Comment alors prendre des décisions pour surmonter une telle inertie ? Autrement dit, comment alors éviter une telle perte d’énergie et de temps ?
« Qu’on ne dise pas que le plus difficile est l’action : le courage suffit, l’occasion, un élan. Le plus difficile au monde est la décision ». Franz Grillparzer
Ainsi, d’après le dictionnaire Larousse, décider est une action effectuée après délibération, un examen. Décider peut également impliquer un choix, résoudre un problème, apporter une solution. C’est une compétence utile vivement recommandé, à maîtriser.
Aussi, même s’il n’existe pas une panoplie clé en main pour prendre des décisions car chaque cas reste unique, il est possible toutefois de jalonner son approche par une série de repères.
Prendre des décisions, c’est d’abord poser une problématique
En effet, avant de décider, il convient, dans un premier temps de savoir de quoi on parle. Autrement dit, il convient de se poser des questions sur un sujet donné. Cela implique de cerner le problème, la difficulté, les priorités qui conduisent à cette prise de décision.
A partir de là, il est possible de se fixer un objectif à atteindre en se posant des questions commençant par qui ? quoi ? comment ? où ?
Comment alors s’y prendre ?
La clé : Jauger la nature de la décision
Toutes les décisions n’ont pas le même poids
En effet, il existe une multitude de décisions qui ne nécessitent pas une réflexion approfondie. Par exemple, faire une liste de courses pour aller au marché le dimanche
En revanche, d’autres décisions nécessitent un temps de réflexion lorsque les conséquences peuvent se faire sentir sur une durée plus ou moins longue.
Par exemple, choisir une orientation professionnelle
A ce stade, il s’agit de rassembler le maximum d’informations pour bien comprendre le problème auquel on doit faire face.
Une fois ce travail préalable effectué, alors il est possible de se pencher sur les options envisageables.
Prendre des décisions, c’est ensuite évaluer les options disponibles
En effet, à ce stade, on a une quantité non négligeable d’informations.
Il est souhaitable de s’accorder un temps de réflexion. L’objectif est alors d’appréhender les choix à sa disposition.
Aucune piste ne doit alors être rejetée, bien au contraire. L’élargissement de son champ d’action permet alors d’envisager les alternatives, d’évaluer la problématique du départ sous différents angles. En bref, « think out of the box ».
Alors, soit on aborde les options sous un angle purement rationnel et logique, ou/et alors sous un angle plus intuitif et émotionnel (cf. le thème de Intelligence émotionnelle )
Astuce : appliquer les techniques de pensée créative
En bref, muni d’un bloc-notes ou d’un un journal , on note toutes les idées qui nous viennent dans la tête. Puis on passe en revue ces idées. On les regroupe, puis on synthétise les principales idées.
C’est le principe même du brainstorming.
Autre possibilité : Il est possible également de faire une représentation visuelle (couleurs, formes) de toutes ses idées et informations liées à un problème. L’objectif est alors d’organiser ses idées de manière logique par le biais d’interactions.
Il s’agit du mind-mapping
Pour approfondir ce sujet : lire l’article du magazine « Capital » : 10 techniques pour développer sa créativité
Une fois les options connues après avoir soupesé le pour et le contre, il est alors nécessaire de prendre en considération le côté réaliste de chacune d’entre elles. N’oublions pas que toute prise de décision doit conduire à l’action !
» Le management est l’art de prendre des décisions à partir d’informations insuffisantes « . Roy Rowan
Note : il n’existe pas de décisions figées dans le temps. La solution choisie prendra en compte les risques et opportunités qui y sont associés, l’objectif étant de progresser dans le processus de prise de décision.
Se fixer un délai raisonnable
Compte tenu des données dont on dispose, il est impératif de délimiter un laps de temps pour faire son choix. Là encore, tout dépend de la nature de la décision à prendre. Seules les décisions stratégiques qui impactent sa situation sur le long terme méritent la fixation d’une date limite réfléchie. L’action immédiate reste le pendant d’une réflexion préliminaire.
« Réfléchis avec lenteur, mais exécute rapidement tes décisions. » Isocrate
Par exemple, dans le cas d’une orientation professionnelle, c’est important de prendre du recul pour ne pas s’engager à la légère et regretter amèrement son choix par la suite.
Cependant, une fois la date fixée et ce, même si on n’a pas tous les éléments en main, il est crucial de prendre une décision sous peine de s’enliser.
Prendre des décisions, c’est choisir la meilleure solution du moment
Enfin vient l’étape de la sélection des options définies précédemment. Il s’agit alors de prendre la décision qui présente le meilleur rapport avantages/inconvénients. En effet, Il se peut que le choix retenu ne soit pas idéal. Cependant, l’important est d’adresser la problématique du départ.
De ce fait, cette décision doit conduire à l’action immédiate. On est libre ensuite de procéder aux ajustements nécessaires compte tenu des nouvelles données issues de la confrontation à la réalité.
En effet, rien n’est figé dans le marbre. Une analyse postérieure s’impose afin d’évaluer l’impact de sa décision :
- Les résultats obtenus sont-ils conformes à mes attentes ?
- Quels sont les impacts sur mon environnement ? mon réseau ? sur moi-même ?
- Suis-je en adéquation avec mes valeurs ? mes objectifs ?
- Est-ce la meilleure façon de s’y prendre pour atteindre mes objectifs ?
Voici des exemples de questions que l’on est amené à s’interroger suite à la prise d’une décision importante.
C’est aussi un moment opportun pour effectuer des échanges avec son entourage, de demander des avis ou tout simplement un moment de réflexion supplémentaire pour entendre sa voix intérieure, laisser s’exprimer son intuition.
En conséquence, une décision n’est pas immuable. Elle peut ainsi répondre au questionnement initialement formulé. Mais aussi, elle peut être en dissonance avec son environnement ou soi-même. Aussi, est-il crucial de s’accorder un droit à l’erreur et surtout savoir tirer parti de cette situation sans oblitérer sa dimension émotionnelle.
Déléguer l’exécution de la décision si possible
En fonction de la nature de la décision, il est possible dans certains cas de déléguer à autrui son exécution. Bien entendu, il s’agit des décisions pour lesquelles le risque d’une mauvaise exécution n’aura qu’un impact minimal.
Par exemple, sur une liste de courses, ne pas trouver un article ou bien en prendre un autre de substitution, n’impliquera pas un changement majeur dans le cours de la vie de l’acheteur.
Il en est de même dans le milieu professionnel. Tout collaborateur aura tendance à se sentir valorisé s’il dispose du degré de liberté pour exécuter une décision émanant d’un manager. Ceci est d’autant plus vrai si cela prend en compte son expertise.
» Si on a pris le soin de bien s’entourer, le collaborateur responsable prend 99 fois sur 100 la décision que vous auriez souhaitée, voire, de temps à autre, une décision meilleure « . Jacques Chirac
Pour les décisions plus stratégiques, il est souhaitable, selon les cas, de bénéficier de l’apport de conseils ou d’échanges.
Par exemple, dans le cas d’une orientation professionnelle, on peut se référer par exemple, à ses proches ou au corps de son milieu d’études.
En fait, la décision prise n’est pas une fin en soi. Elle fait l’objet d’une communication envers les personnes concernées et son environnement au sens large. L’auteur de la décision doit être en mesure d’apporter des arguments qui soutiennent son action, voire convaincre si besoin est. Savoir écouter prend alors tout son sens car par ce retour des échanges des nouvelles données émergent susceptibles d’améliorer la décision du départ.
Conclusion
Prendre une décision n’est pas chose aisée surtout si elle a un impact sur une période plus ou moins longue. La décision est ensuite prise compte tenu des données disponibles du moment.
Il n’existe donc pas de solution idéale, simplement une possibilité opportune dans les délais impartis.
Alors, une fois prise, la décision doit s’accompagner d’une action immédiate. Elle doit être en conformité avec les objectifs à atteindre. Libre ensuite est-on d’effectuer les ajustements qui pourraient s’avérer nécessaires compte tenu de nouveaux éléments à notre disposition.
Je m'abonne !