Amélioration du BFR (Cabinet REL)
Selon l’étude du cabinet REL du groupe Hackett publié en juin 2018, l’amélioration du BFR (besoin en fonds de roulement) se traduit par une baisse sensible. En effet, le BFR est passé de 39,8 jours en 2016 à 37 jours en 2017, soit son plus bas niveau depuis 2008.
Méthodologie
Ainsi, la méthodologie de l’étude du cabinet REL repose sur la notion de « Cash Conversion Cycle »
- le besoin de fonds de roulement est défini par : « Cash Conversion Cycle » (CCC)
Autrement dit, le CCC s’exprime en nombre de jours et correspond à la somme de la rotation des stocks (DIO) et du nombre de jours de crédit clients (DSO) et auxquels est retranché crédit fournisseurs en nombre de jours (DPO).
CCC exprimé en nombre de jours= (DSO+DIO) – DPO
Ainsi, l’entreprise doit rechercher un CCC le plus bas possible.
Cash Conversion Cycle (CCC): (DSO + DIO – DPO)
– Year-end DSO + DIO – DPO performance (in days as calculated above)
– The lower the number of days, the better
avec :
▪ Days Sales Outstanding (DSO): AR/(One day revenue)
– Year-end trade receivables net of allowance for doubtful accounts, divided by one day of average revenue
– A decrease in DSO represents an improvement, an increase a deterioration
▪ Days Inventory Outstanding (DIO): Inventory/(One day COGS ex D&A)
– Year-end inventory balance divided by one day average cost of goods sold excluding depreciation and amortization
– A decrease in DIO represents an improvement, an increase a deterioration
▪ Days Payables Outstanding (DPO): AP/(One day COGS ex D&A)
– Year-end trade accounts payable balance divided by one day average cost of goods sold excluding depreciation and
amortization
– An increase in DPO represents an improvement, a decrease a deterioration
- Le panel est constitué par les 1 000 premiers groupes non financiers cotés dans 19 pays européens. En particulier, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni représentent plus de 58% du chiffre d’affaires du panel.
Facteurs d’amélioration du BFR
Le besoin en fonds de roulement est passé de 39,8 jours à 37 jours en un an, soit une diminution de 7,2%. Ainsi, hors hydrocarbures, la baisse est nettement plus accentuée puisque le CCC s’élève à 41,6 jours.
De ce fait, la principale dynamique sous-jacente répond à la logique suivante : le ratio créances clients ainsi que la rotation des stocks s’améliorent davantage que les délais de paiement fournisseurs. Plus précisément, on constate la décomposition suivante du BFR :
– le ratio de créances clients s’élève à 47,2 jours, soit 2,6 jours en moins correspondant à une baisse de 5,2%
– la rotation des stocks atteint 59,3 jours, soit une perte de 3,9 jours correspondant à une chute de 6,1%
– les délais de paiement fournisseurs sont de 69,6 jours, soit une baisse de 3,6 jours correspondant à une diminution de 4,9%
Disparités sectorielles
D’autre part, l’étude du cabinet REL constate des disparités sectorielles en dépit d’une amélioration du BFR des entreprises européennes.
Ainsi, les secteurs qui enregistrent une nette amélioration du BFR sont les suivants :
– les boissons (-67%)
– le papier et les produits de la forêt (-26%)
– les hydrocarbures (-20%)
En revanche, des secteurs à la traîne ont une piètre performance, à savoir :
– les activités internet (+262%)
– le transport maritime (+184%)
– le secteur aérien (+142%)
Cas de la France
Pour conclure, voyons le cas de l’hexagone. Ainsi, la France se situe dans la moyenne européenne. Plus précisément, le montant du CCC s’élève à 25 jours en 2017, soit un gain de 2 jours, représentant son plus bas niveau depuis 10 ans. En fait, le CCC se décompose de la manière suivante :
– le ratio de créances clients (DSO) est de 56 jours
– la rotation des stocks (DIO) s’élève à 60 jours
– tandis que les délais fournisseurs (DPO) se monte à 91 jours.
De plus, en 2017, le nombre d’entreprises françaises est de 127 dans le panel de cette étude. Or, 49 sociétés ont vu une détérioration du BFR.
Pour en savoir plus : source : EU Working Capital Survey
Pour approfondir l’étude de la situation financière des entreprises, voir : l’analyse des délais de paiement des fournisseurs européens