Risque Mondial Numéro Un En 2019
Selon le baromètre des risques (7ème édition) publié par la compagnie d’assurances Allianz (AGCS) pour cette année 2019, le risque mondial le plus redouté des organisations est l’interruption des affaires (en anglais : Business Interruption (BI)).
Cette étude comprend un panel de 2415 experts (PDGs, courtiers, risk managers, souscripteurs d’assurances, etc.) provenant de 86 pays. Ce baromètre prend également en compte aussi bien les grandes entreprises que les PMEs.
Risque mondial n°1 : le risque d’interruption
Cette menace est citée par 37% du panel. Ainsi, l’assurance dommages relative aux biens immobiliers s’élève à plus de 3 milliards d’euros. Le PDG d’Allianz Global Corporate and Specialty (AGCS) analyse ainsi la situation:
Nature des risques d’interruption
Les risques d’interruption peuvent être :
– soit physiques comme les incendies ou les tempêtes
– soit virtuels tels que les coupures informatiques d’origine accidentelle ou malicieuse.
Origine des risques d’interruption
Ces risques d’interruption peuvent provenir :
– soit des opérations intrinsèques des organisations
– soit de l’environnement externe des organisations. A ce titre, on peut citer, les clients, les fournisseurs, les sociétés de services informatiques.
Conséquences de l’irruption de risques d’interruption
Il en résulte l’arrêt momentané des opérations de fabrication de produits ou de fournitures de services. Quel qu’en soit l’origine, l’impact sur le chiffre d’affaires est substantiel.
Par exemple, suite à l’émergence du mouvement appelé « Gilets Jaunes », les commerçants français ont essuyé une perte d’environ un milliard d’euros pour le mois de décembre 2018.
De même, le Brexit pose le problème du bon fonctionnement de la chaîne d’approvisionnement des entreprises.
Risque mondial n°1 ex aequo : le risque cyber
De plus, il convient également de prendre en compte les risques cyber. Ceux-ci s’avèrent tout aussi importants que les risques d’interruption des activités des entreprises.
Ainsi, également pour 37% du panel interrogé, le risque cyber constitue une réelle menace pour la conduite des affaires. D’après le baromètre d’Allianz, le montant moyen des pertes lié à ce risque s’élève à 2 milliards d’euros.
Enjeux de l’avènement du risque cyber
Le principal enjeu du risque cyber se situe au niveau de la protection des données de l’entreprise, y compris celles de leurs clients ou fournisseurs. Les entreprises redoutent avant tout des scandales qui entâchent leur réputation et donc leur business.
source: Allianz (le pourcentage correspond aux nombres de réponses des membres du panel)
Conséquences de la présence du risque cyber
De ce fait, les principales craintes des organisations résident dans le renforcement de la législation comme le règlement général de la protection des données (RGPD) en Europe et le risque de procès coûteux de type « class action ».
Le baromètre d’Allianz cite une étude relative au montant moyen des pertes financières des organisations en 2017. Ainsi, les coûts cyber sont estimés à 600 milliards d’euros par an.
Autres risques mondiaux en 2019
Deux autres risques attirent l’attention des organisations : il s’agit du changement climatique et de la pénurie de talents qualifiés.
En particulier, des préoccupations concernent les catastrophes naturelles, le renforcement de réglementations coercitives (y compris dans l’élaboration de documents financiers) et des montants des pénalités en cas de non respect.
Cas de la France
Le baromètre AGCS souligne deux éléments clés concernant l’hexagone :
– d’une part, les secteurs les plus susceptibles de voir émerger les risques mondiaux prioritaires concernent les secteurs de l’ingénierie, la construction et l’immobilier.
– d’autre part, contrairement au classement mondial des risques, en France, les risques cyber suscitent une crainte beaucoup plus forte que le risque d’interruption de l’exploitation des entreprises.
D’ailleurs, le baromètre souligne que c’est la première fois cette année que le risque cyber arrive au top des priorités des managers français.
Conclusion
Compte tenu de l’impact élevé de ces risques tant sur le plan organisationnel que sur le plan financiers, les entreprises doivent mettre en place une gestion fine des risques (assurances en tout genre, analyse des risques) afin de contenir les pertes à un niveau acceptable.
Pour en savoir plus : Allianz : Baromètre des risques 2019